lundi 29 août 2011

L'aventurier de la chronique perdue . . .

J'ai fait mercredi dernier ma dernière chronique vélo à Radio Canada radio mais ils ne l'ont pas diffusée, lancement de la nouvelle saison oblige !  Sniff!


M'enfin comme dit le Gaston, voici le laius:



Sociétal, aux : Qui se rapporte aux divers aspects de la vie sociale des individus, en ce qu'ils constituent une société organisée.

Je voudrais revenir sur le sujet de la semaine dernière, ou plutôt compléter les informations concernant les cyclistes ''profiteurs'' qui paient pas leur part de la construction et l'entretien des routes. On a vu que l'immatriculation des vélos ne fonctionnent pas vraiment, très très symbolique pour les gens d'allégeance de droite. L'entretien des routes en villes et municipalités est financé par les taxes foncières que l'on paye d'une façon ou d'une autre (proprio ou locataire). Effectivement, certains revenus proviennent des taxes sur l'essence, mais je rappelle que la majorité des cyclistes possèdent une auto donc ont déjà payé

Toute auto surpasse par un facteur de plusieurs dizaines de fois l'impact d'un vélo sur l'usure de la route, la congestion, la pollution, l'espace requis pour les déplacements ou le stationnement, le bruit, etc. Et ne parlons pas des camions, on voit le peu d'asphalte restante entre les nids de poules . . . Certains estiment un impact au moins 100 fois plus grand. Si on applique cela aux coûts d'immatriculation actuels, ce sont des pinottes.
Au Qc, la SAAQ, il en coûte entre 260 et 310$ par année pour immatriculer un véhicule de promenade. Donc un vélo devrait être ''taxé'' entre 5 et 10 piasses!
Si on appliquait le même calcul mais à l'inverse, c'est-à-dire qu'on multiplie l'immatriculation d'un vélo pour couvrir les coûts, immatriculation cycliste suggérée par certains, 50, 100, 250$, par le même facteur 100, une auto vous coûterait 3 000 à 5000$! Le dindon de la farce pour le financement des routes, c'est le cycliste!

D'autres chiffres économiques :
Selon Victoria Transport Policy Institute, pour 16 000kms de transport motorisés (auto) convertis en transport non-motorisé, les bénéfices économiques sociétaux seraient de plus de 14 000$, soit presque 1$ du km parcouru!
Selon l'Université du Massachusetts, pour chaque million investi dans des projets strictement vélo, 11.4 emplois (directs, indirects et induits) sont créés. Le même million investi uniquement en projets piéton crée 10 emplois; les fameuses pistes multifonctions ou polyvalentes, 9.6 emplois et lorsqu'on investi 1 million en projets routiers, c'est uniquement 7.8 emplois!! On note que ce sont les emplois indirects et induits qui sont les plus ''touchés'', les emplois directs restants presque les mêmes.
L'Université de Calgary (Alberta) a calculé en 2005 qu'additionner 10 000 utilisateurs dans les systèmes de transports collectifs de Calgary ferait économiser à celle-ci 28.5 millions par année en frais de toutes sortes. Si la même ville réduit de 10% le nombre d'accidents quel qu'ils soient, par année, les bénéfices sociétaux seraient de 150 millions par année!!!

Ottawa Total Cost of Travel Study, 2003, qui utilisait les dépenses réelles, les données sur les déplacements, les bonnes pratiques existantes pour estimer les coûts sociaux (santé, qualité air, qualité de vie, etc). Vu la diversité des véhiocules utilisant les infrastructures routières, c'est un exercice très complexe requerrant des ressources subtantielles qu'on ne répète malheureusement que peu souvent.
Le coût total par le public (gouvernement et sociétal) par déplacement d'un passager, incluant la construction, l'entretien, la valeur foncière des terrains, l'application des règlements et lois, les accidents, le bruit, la pollution de l'air et de l'eau (pluvial) sont :
 Auto: $2.50 Transport collectif: $1.76 Cyclisme: $0.24 Piéton: $0.10

Je voudrais donner un coup de chapeau à m. Jack Layton qui fut des premières batailles pour l'utilisation du vélo en ville, à Montréal, lors de son passage à l'Université McGill. Il a été aussi très influent pour le réseau de la ville de Toronto et a toujours donner l'exemple içi sur la Colline.

La semaine prochaine sera ma dernière chronique, à moins qu'on me propose quelque chose ; - ) . Ce sera sur ce qui s'en vient cet automne, quelques conseils et la venue de la Semaine des transports Actifs et collectifs.


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